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Embargo russe La Biélorussie hausse le ton contre Moscou

Minsk, 27 nov 2014 (AFP) - Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a vivement critiqué jeudi l'annonce des restrictions imposées par les autorités vétérinaires russes sur le transit de produits biélorusses afin de lutter contre l'importation illégale en Russie de produits européens sous le coup d'un embargo.

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L'agence sanitaire et vétérinaire Rosselkhoznadzor a annoncé mercredi restreindre le transit sur le territoire russe d'aliments d'origine animale en provenance de Biélorussie.

« Je suis non seulement surpris mais déprimé par la décision des autorités russes. Si dans un avenir proche le commerce entre nos deux pays ne revient pas à la normale, alors nous serons obligés de réagir », a prévenu Alexandre Loukachenko, selon son service de presse. « Vous savez ce qui me fait mal ? », a-t-il lancé. « C'est qu'il y aussi des problèmes avec le Kazakhstan. Mais c'est la Biélorussie qu'on sanctionne (...) Je suis désolé, mais nous ne sommes pas des chiots qu'on attrape par la peau du cou pour les gronder. »

La Russie accuse la Biélorussie mais aussi l'Ukraine de participer à l'introduction sur son territoire de produits européens, illégaux car visés par l'embargo russe mis en place en août par Moscou en réponse aux sanctions que les Occidentaux lui ont imposé à cause de son attitude dans la crise ukrainienneBeaucoup de produits estampillés biélorusses et ukrainiens transitent en Russie mais n'atteignent jamais leur destination, le Kazakhstan, et se « perdent » en route, dénonce Rosselkhoznadzor.

Lundi, l'agence vétérinaire avait décidé l'interdiction temporaire en Russie des produits de neuf entreprises biélorusses pour des raisons sanitaires, notamment par crainte de la bactérie salmonellose.

Le président biélorusse a tenté de rappeler la complémentarité des marchés russes et biélorusses, prenant pour exemple l'inquiétude provoquée par une baisse de la production de la « kacha », le gruau préféré des Russes et dont les récoltes ont été faibles dans la région d'Altaï (sud de Sibérie). « Il n'y a pas assez de kacha à Novossibirsk (Sibérie, ndlr). Nous pouvons y envoyer 120 tonnes. Nous essayons de résoudre vos problèmes, et vous, vous voulez nous étouffer », a-t-il accusé.

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